Je te contemple tel une mer infinie,
Un océan d'oiseaux, dont la légère odeur
M'évoque les parfums des jardins sous la pluie ;
Ta présence est pour moi, dans la profonde nuit,
Un bois d'ébène sombre, où je me perds sans peur.

J'admire tes passions, tes desseins, tes projets,
Tes vastes ambitions qui défient l'impossible,
J'envie ces talents dont tu es si bien doté
Et je contemple le secret de tes pensées,
Te rendant à nos yeux tant beau qu'inaccessible.

J'ai l'honneur de t'avoir connu un jour, enfin,
Jour heureux où mes pas ont rencontré ta vie ;
Bientôt nos parités ont fusionné nos liens,
Et, confiant nos secrets comme on offre des biens,
J'ai senti que tu m'acceptais comme une amie.

Nos moments partagés ne sont qu'un avant goût
De nos péripéties qu'encor nul ne connaît,
Escapades, évasions, aventures floues,
Je n'attends que d'embrasser tous tes rêves fous
Et saisir avec toi les mêmes destinées.

Or, te voir n'est pas forcément chose facile
Quand tu dédies ton temps à forger ton esprit,
Et que tu surpasses toutes choses futiles,
Pour toi, je me sentais frivole et inutile ;
Mais un jour un soupçon tel un choc me saisit

Alors que l'évidence voilée m'emportait,
Surprise, je n'osais croire à l'inconcevable
Une nouvelle dimension se déployait
Avec l'amour d'un être, où les nouveaux attraits
Se mêlaient à des couleurs aux tons incroyables.

Là, perdue, je peine encore à réaliser
Voyant nos épanchements être si semblables,
Alors je me laisse porter par l'ineffable
Amour que j'ai depuis si longtemps désiré.

Je t'aime du fait que tu m'as toujours aimée,
Même quand cette idée délaissait mon esprit,
Ton secret bien gardé m'a attendue, discret ;
En me préservant tu as pour moi conservé
Une ébauche de sentiment indéfini

Ce sentiment inespéré m'a soulevée
A t'aimer encor plus que ce que tu m'offrais
Et savourant encor l'odeur de ton secret,
A présent je t'adore pour ce que tu es.