C’est encore le même refrain
Chanté en chœur à l’unisson
Même si les évènements changent leur train
Les jours, toujours les mêmes, se refont,

Avec une déferlassion de souvenirs
Qui ont déjà, au fond, disparu
Un condensé de passé déchu
Voué à tout jamais, à fuir.

Entre deux nuit de mélancolie,
Des rencontre brèves sous le soleil,
Des balades insouciantes, où l’on jouit
Sur un fond bleu de ciel vermeil,

S’égarant dans des rêves fiction,
Recherche d’amour fou et de passion
Danse, s’élève, prestige, dans l’espoir
De rendre réel cet imaginaire miroir

Car il ne reste que des souvenirs égarés,
Rassemblés, chétifs et insatisfaits
Une accumulation de vie, qui n’est que regret
On dirait que depuis tout ce temps il ne s’est rien passé.

Et puis au bout de l’horizon embrumé,
S’avance un brouillard lointain et sourd
Des projets qui jamais n’ont vu jour,
Des regrets de ce qui n’a pas existé.

Soudain, il revient, fracassant et brutal,
L’orage glaçant, la pluie froide, qui nuit
Emportant en lambeaux cette tristesse infinie,
C’est le retour à la réalité, nécessaire et vitale

Encore, le bruit lentement s’efface
De regrets douloureux, profonds et gravés
Car les toutes dernières traces
Sont, pour le cœur, les plus ancrées

Et peu après, cet air déjà revient
Chantant encore le même refrain
Rien d’exceptionnel sous le soleil
Même si chaque instant est sans pareil

Et à nouveau, tout recommence
Le même refrain, rien n’a changé
Les même joies vertes, dans la même cadence
Englouties par une mer de mélancolie grisée

Mais soudain, un saut inattendu, inopiné
Un coup de soleil qui frappe de plein fouet
Lumineux, qui en une seconde va disparaitre
Etincelle, un espoir que le monde fait renaitre